femmes et salons littéraires
Les salons littéraires qui voient le jour au début du XVIIe siècle sont une petite révolution : tenus par des femmes éclairées, ces rendez-vous où se pressent penseurs et écrivains en vogue vont favoriser l'éclosion d'idées nouvelles. Ils sont payés sur le fond de la librairie du ministère des Affaires étrangères. Ils permettent d’apporter un regard nouveau sur les œuvres littéraires et les sujets qui y sont abordés. Ce carnet est une sorte de « journal » qui se veut « de bord ». Étaient admis le soir les personnes de la haute noblesse et les étrangers de distinction. Le règne de Louis XVI marque le triomphe des « salons littéraires » ou « salons de conversation ».On en compte à Paris plus de soixante. Aujourd'hui, si l'on doit à quelqu'un la passion du fait littéraire, des débats et discussions qu'il peut engendrer, c'est surtout à Bernard Pivot que l'on songera, ce grand animateur de salons télévisés tels que Apostrophes (1975-1991) et Bouillon de culture (1991-2001). Il s'agit d'une réunion d'homme et de femmes de lettres, où les discutions tournent autour de l'actualité littéraire et politique. Cet article souhaite faire le point sur le renouveau des études qui metten à contributiot n l'histoire littéraire des femmes et montrer leur impor Un salon de conversation, ou salon de littérature, est une réunion d’hommes et de femmes se rencontrant régulièrement, dans un milieu intellectuel, souvent mondain, pour discuter d’actualité de l’époque concernée, philosophie, littérature, morale, etc. Ce n’est qu’au XIXe siècle que l’on se met à parler des « salons » pour désigner une forme particulière de…. Source : Les grands salons littéraires, XVII e et XVIII e siècles, Conférences du musée Carnavalet de 1927, édition de 1928. Ces réunions assez nombreuses d’esprits d’élite ou de personnes tenant à la « société polie », qui existèrent jusqu’au début du XIXe siècle, constituèrent autant de centres, de foyers littéraires dont la connaissance est indispensable pour saisir dans ses détails et ses nuances l’histoire de la littérature. Après qu’on eut rétabli les droits de l’homme en abrogeant la meurtrière loi des suspects, de très nombreux « salons » voient ou revoient le jour. Les philosophes en chassèrent les poètes, la gaieté s’évanouit, et la société fut dissoute. De là sortirent les recueils publiés sous les titres de Recueil de ces Messieurs et d’Étrennes de la Saint-Jean. Il y avait aussi les cercles philosophiques et littéraires d’Amélie Suard, de Sophie Lalive de Bellegarde dans lesquels dominaient les gens de lettres et les philosophes, continuateurs directs du XVIIIe siècle. », « Je suis tentée de m’effacer pour laisser passer leur ombre ». Les traditions en furent reprises un peu plus tard par Madame de Vintimille, qui reçut les mêmes personnes, et quelques autres partageant les opinions nouvelles. Antérieurement, diverses appellations en tiennent lieu : maison, cercle, société, académie, salon, bureau d'esprit, selon l'accent placé par le chroniqueur, l'historien ou le journaliste sur un aspect ou un autre de la rencontre où s'entremêlent gens du monde, beaux esprits et gens de mérite, car le vocabulaire du temps n'est pas fixé de manière stricte au XVIIIe siècle. Parmi les nombreux salons littéraires qui furent ouverts à Paris au milieu du XVIIIe siècle, il faut citer d’abord celui de la marquise Marie du Deffand, dont la rare et solide raison qu’elle apportait dans les causeries et discussions auxquelles elle présidait était encouragée par Voltaire en ces termes : La société qui se rassembla, à partir de 1749 chez la marquise du Deffand, rue Saint-Dominique, dans l’ancien couvent des Filles de Saint-Joseph, fut diminuée tout d’un coup par sa brouille et sa rupture avec sa nièce naturelle, Julie de Lespinasse qui lui servait de dame de compagnie car celle-ci entraîna avec elle la plupart des écrivains, et surtout les encyclopédistes, D’Alembert en tête, lorsqu’elle ouvrit, en 1764, son propre salon rue de Bellechasse où Madame de Luxembourg lui avait fait meubler un appartement. vinrent se joindre au cercle de ses admirateurs. Sous Louis XIII, on trouve le salon de Marie Bruneau des Loges, que ses admirateurs appelaient la dixième muse, et dont Conrart a dit : « Elle a été honorée, visitée et régalée de toutes les personnes les plus considérables, sans en excepter les plus grands princes et les princesses les plus illustres... Toutes les muses semblaient résider sous sa protection ou lui rendre hommage, et sa maison était une académie d’ordinaire. On parlait couramment en effet sous Louis XVI de « bureaux d’esprit » pour désigner une réunion à intervalles réguliers chez une dame du monde, et ses habitués forment sa « société ». La Perle, ou, Les femmes littéraires choix de morceaux en vers et en prose composés par des femmes depuis le quinziàeme siècle jusqu'a nos jours : précédé d'un aperçu historique sur les femmes littéraires de la France by Jacob, P. L., 1806-1884 » Les habitués de ce salon où chacun avait, suivant la mode ancienne, son sobriquet, étaient Chateaubriand, Joubert, Fontanes, Molé, Pasquier, Charles-Julien Lioult de Chênedollé, Philibert Guéneau de Mussy, Madame de Vintimille (1763-1831), née Louise Joséphine Angélique Lalive de Jully ; beaucoup d’autres ne venaient qu’en passant, attirés par l’accueil empressé fait à la réputation et au talent. apparaissent les premiers salons littéraires. Dans les salons des hôtels d’Albret et de Richelieu enfin, où se donnaient rendez-vous toutes les personnes de distinction, brillaient Madame de Sévigné, Madame de La Fayette et Marie-Angélique de Coulanges. On a dit que la marquise du Deffand représentait le siècle avant Jean-Jacques Rousseau et Julie de Lespinasse le siècle après l’invasion du roman en toutes choses. « L’esprit, la naissance, le bon goût, les talents, dit le rédacteur du Journal des débats Jean-François Barrière, s’y donnaient rendez-vous. Une Soirée chez Madame Geoffrin par Gabriel Lemonnier. Les écrivains hantent tous ces « salons » si importants pour l’histoire des idées, et toutes les sensibilités sont représentées. Les salons littéraires au XVIIIe siècle. Au XVIIIe siècle Lecture de la tragédie "L'orphelin de la Chine" de Voltaire dans le salon de madame Geoffrin ; Lemonnier Un café littéraire est…. Ces femmes utilisèrent plusieurs moyens pour pouvoir exprimer leurs idées notamment grâce à l'anonymat ou à l'emprunt de noms masculins. Dès le commencement du XVIIIe siècle, on trouve le salon de la duchesse du Maine ouvert dans son château de Sceaux où elle accueillait les écrivains et les artistes mais donnait également des fêtes de nuits costumées. - marquise de Rambouillet - madame de Geoffrin A une époque, le mot salon ne désigne encore qu’une pièce de réception. Durant ces conversations, les dames travaillaient aux ajustements de deux poupées qu’on nommait la grande et la petite Pandore, et qui étaient destinées à servir de modèles à la mode. » Les habitués de cet hôtel furent Chaulieu, Fontenelle, Caumartin, le comte d’Argenson, le président Hénault, puis Voltaire, le chevalier Ramsay, la marquise Marie Gigault de Bellefonds, la marquise Anne-Agnès de Flamarens, la duchesse Amélie de Boufflers, etc. Les salons littéraires, un nouveau lieu d'échange, naissent en France au XVIème siècle et uniquement en France, dans la région de Paris. Elle dirigeait la conversation avec un art admirable, de façon que chacun eût son tour et son rôle; et cependant, à part les amis de D’Alembert, son cercle n’était pas composé de personnes liées les unes avec les autres. Les salons au XVIIIe siècle
Le salon littéraire féminin, véritable tremplin idéologique pour de nombreuses femmes, n'avait sans doute plus sa raison d'être avec l'avènement des femmes sur le marché du travail et leur reconnaissance sociale (toute relative). Les salons littéraires et leur rayonnement : conquête d’un ascendant extraordinaire Les différents salons que nous venons d’évoquer inspirent quantité de femmes au XVIIe et au XVIIIe siècle, qui, à leur tour, ouvrent les portes de leur chambre pour laisser place à cette alchimie socioculturelle. Les hôtes — la plupart sont auteurs —, reçus dans le salon d’Anne-Catherine de Ligniville Helvétius, à Auteuil, ou de Fanny de Beauharnais, rue de Tournon — où elle fait donner une lecture de Charles IX —, sont regardés comme « révolutionnaires », par opposition aux réunions organisées chez la duchesse de Polignac, la comtesse de Brionne ou la duchesse de Villeroy dont les habitués, fort politisés eux aussi, cherchent à saboter la réunion des États généraux. 20 cm. Calonne, Necker, Loménie de Brienne, Mademoiselle Clairon pour ne citer qu’eux, ont bien souvent, sous Louis XVI, été au centre de ces discussions de « salon ». 1660 au sein de l'aristocratie parisienne. Salon littéraire. Chère communauté littéraire, Nous sommes des femmes et minorités de genre œuvrant dans le milieu littéraire. Académie de Dijon : Rousseau a une réputation de polémiste
Dans le même temps, le salon de la marquise de Lambert Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, plus grave et fréquenté en partie par les mêmes écrivains, s’ouvrit en 1710 et ne se ferma qu’en 1733. décident de se réunirent dans des hôtels aristocratiques pour discuter de façon polis et de élégament . Ces rassemblements sont les hauts lieux de l’intelligence et de la culture. C’est aux mardis de la marquise de Lambert que furent discutées, avant d’être livrées au public, les questions relatives à la supériorité des modernes sur les anciens, à l’inutilité des vers pour la poésie, à l’absurdité des personnifications mythologiques, aux entraves que des règles sans autre valeur que leur antiquité apportaient au libre jeu de l’intelligence : questions dont les critiques de l’époque firent le sujet de tant de polémiques. Dès l’annonce du Consulat à vie, les clivages politiques réapparurent avec force : salons royalistes contre salons bonapartistes.
Meilleure écrivaine que son mari, Jacques-François Ancelot, qui fut élu à l’Académie française en 1841, celle qui était, par ses talents, plus digne que lui d’intégrer cet auguste corps, fit de son salon où elle accueillit, de 1824 à sa mort en 1875, Pierre-Édouard Lémontey, Lacretelle, Alphonse Daudet, Baour-Lormian, Victor Hugo, Sophie Gay et sa fille Delphine de Girardin, le comte Henri Rochefort, Mélanie Waldor, la comédienne Rachel Félix, Jacques Babinet, Juliette Récamier, Anaïs Ségalas, François Guizot, Saint-Simon, Alfred de Musset, Stendhal, Chateaubriand, Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, Prosper Mérimée, Delacroix, presque un passage obligé vers cette institution. Ainsi, un nouvel espace d'expression est accordé à la femme qui règne, maîtresse en son salon. On y lisait de petites pièces de vers ; on y discutait les mérites et les défauts des ouvrages parus récemment ; on y commentait longuement, et souvent avec une pointe de bel esprit, les choses de moindre valeur et de moindre importance. Derrière l’apparence légère de ces aristocrates, modernes et intellectuelles qui bousculent les conventions sociales de leur époque apparaissent des intellectuelles qui ouvrent aux plus grands esprits de leur temps leurs salons où se mêlent personnalités politiques, lettrés et scientifiques des deux sexes et de toutes conditions. Enfin, à la veille de la Révolution, on trouve encore le salon de Suzanne Curchod, épouse de Jacques Necker, où sa fille Germaine de Staël, alors enfant prodige, s’entretenait avec Grimm, Thomas, Raynal, Gibbon, Marmontel : et le salon de Anne-Catherine de Ligniville Helvétius, si connu sous le nom de « Société d’Auteuil », et qui rassemblait Condillac, d’Holbach, Turgot, Chamfort, Cabanis, Morellet, Destutt de Tracy, etc. Chacun des habitués eut un surnom, presque toujours tiré des romans : Conrart s’appelait « Théodamas » ; Pellisson, « Acanthe » ; Sarrasin, « Polyandre » ; Godeau, « le Mage de Sidon » ; Arragonais, « la princesse Philoxène », Madeleine de Scudéry, « Sapho ». Tenu par les femmes, les premiers salons littéraires apparaissent au XVIe siècle et prospérer dans le siècle prochain.Protection et soutien financier pour les femmes qui gardaient entre eux ont contribué à de grands projets d’importance pour l’histoire de la pensée, en présidant la genèse de la préciosité ou la création de l’Encyclopédie au XVIIIe siècle. PRÉCIEUSES DU SALON DU XVIIE SIÈCLE
En France, les salons littéraires sont une forme de société qui réunit mondains et amateurs de beaux-arts et de bel esprit pour le plaisir de la conversation, des lectures publiques, des concerts et de la bonne chère. Vie littéraire Termes reliés (3) Femmes et littérature Littérature -- Associations Préciosité Documents sur ce thème (158 ressources dans data.bnf.fr) Enregistrements (2) Le livre en acte. Femmes et salons littéraires Gabriel Lemonnier (1812). Le salon des Romancières met en effet à l’honneur une figure emblématique de la littérature française. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Du point de vue littéraire, le salon le plus intéressant de cette époque fut celui que tint, rue Neuve-du-Luxembourg, Pauline de Beaumont, la fille du comte de Montmorin : « De ce côté, a dit un critique, se trouvaient alors la jeunesse, le sentiment nouveau et l’avenir. Si les institutions sont frileuses à laisser la place aux femmes, il faut souligner que ce n’est pas le … Dans le cadre de la revue Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, nous envisageons de préparer un numéro spécial (2004) consacré aux Salons littéraires de femmes dans l'Europe de la Renaissance. Certains artistes sont lancés par des salons, comme Marcel Proust dans le salon de Madeleine Lemaire. Oui, c’est une route bien longue. Ces salons qui étaient plutôt mondains et littéraires au XVIIe deviennent…. L’un des plus célèbres des cercles littéraires et politiques fut celui de Germaine de Staël où, avec Benjamin Constant, vinrent fréquemment Lanjuinais, Boissy d’Anglas, Cabanis, Garat, Daunou, Destutt de Tracy, Chénier. ⇒ Salon du livre Hochelaga-Maisonneuve (Montréal) : 25 au 28 mars 2021. Introduction:
Situé dans un appartement extérieur du couvent des Filles-Saint-Thomas, dont l’hôtesse, Marie-Anne Doublet, ne franchit pas une fois le seuil en l’espace de quarante ans ressemblait, par la situation qu’il occupait, à ceux de la marquise de Sablé et de la marquise du Deffand. Salons. Lassen Sie sich in einem modernen und inspirierenden Wohlfühl-Ambiente verwöhnen. Selon le site “ encyclopediae universalis” , au sens général du terme, c’est un lieu ou on reçoit notamment des écrivains afin de se consacrer à des activités ou des jeux littéraires. Le plus fameux des samedis fut le 20 décembre 1653, qu’on appela la « journée des madrigaux » : Conrart avait offert, ce jour-là, un cachet en cristal avec un madrigal d’envoi à la maîtresse de la maison qui répondit par un autre madrigal, et les personnes présentes, se piquant d’émulation, improvisèrent à leur tour toute une série de madrigaux. Flâneries à travers les salons littéraires. L'un des plus célèbres salons… Entre 1784, date de l’ouverture des arcades du Palais-Royal puis, sous les trois premières législatures de la Révolution, les cercles ou « salons » font, en quelque sorte, écho aux clubs et académies, dont ils sont le prolongement, et ils sont aussi bien des lieux d’influence politique où s’élaborent divers projets dont certains trouveront une traduction législative. Les salons littéraires qui voient le jour au début du XVIIe siècle sont une petite révolution : tenus par des femmes éclairées, ces rendez-vous où se pressent penseurs et écrivains en vogue vont favoriser l'éclosion d'idées nouvelles. Femmes et littérature. J’achève ce billet par la vive recommandation du roman de Maupassant Notre coeur , oeuvre délicieusement satirique de cet univers que l’auteur a … L’expression salon désigne habituellement une maison où l’on reçoit régulièrement, notamment des écrivains, pour converser mais aussi pour se livrer à toutes sortes d’activités et de jeux littéraires. Ils ont marqué non seulement l’histoire de la littérature mais également l’Histoire. Chez Mme Grimod de La Reynière ou chez la marquise de Cassini, on colporte les nouvelles mais surtout, on intrigue pour faire ou défaire un homme en place, diminuer une influence, ruiner une réputation. Sandrine Campese. Plus on se rapproche de la Révolution, plus les « salons » se radicalisent et se distinguent les uns des autres. Les salons littéraires ont accueilli les plus grands intellectuels du XVIIe au XXe siècle. Madame du Deffand, Madame Geoffrin, Madame de Genlis, Madame Necker rivalisent d’ingéniosité pour réunir chez elles les esprits les plus éclairés et les plus en vue du moment. Jamais, à ce qu’il paraîtrait, société ne fut ni mieux choisie, ni plus variée ; le savoir s’y montrait sans pédantisme, et la liberté qu’autorisaient les mœurs y paraissait tempérée par les bienséances. Ces productions légères n’étaient que la moindre partie de ce qui occupait la Société du bout du banc. Le terme "femme de lettres" est le terme féminisé pour "homme de lettres", celui-ci se développe à partir du XVIIe et du XVIIIe siècle. Plus que de simples réunions, ils ont formé les esprits de l’époque, la morale, le goût littéraire, la critique, la diffusion de la culture. Il ne faut pas non plus oublier le salon de la marquise de Turpin, où se trouvaient Favart, Voisenon et Boufflers, et où l’on fonda l’« ordre de la Table ronde », qui produisit le petit recueil intitulé la Journée de l’amour. Alors que le premier texte de littérature mondiale remonte au XXIII e siècle avant notre ère et est attribué à une poétesse et scribe mésopotamienne, En-Hedu-Ana, ce n’est qu’en 2017 qu’un texte de femme a pour la première fois été inscrit au programme du baccalauréat littéraire. « Dans cette demi-retraite, dit Sainte-Beuve, qui avait un jour sur le couvent et une porte encore entrouverte sur le monde, cette ancienne amie de La Rochefoucauld, toujours active de pensée, et s’intéressant à tout, continua de réunir autour d’elle, jusqu’à l’année 1678, où elle mourut, les noms les plus distingués et les plus divers : d’anciens amis restés fidèles, qui venaient de bien loin, de la ville ou de la cour, pour la visiter ; des demi-solitaires, gens du monde comme elle, dont l’esprit n’avait fait que s’embellir et s’aiguiser dans la retraite ; des solitaires de profession, qu’elle arrachait par moments, à force d’obsession gracieuse, à leur vœu de silence. La marquise de Lambert recevait chaque mardi. Trente à quarante personnes se réunissaient le soir chez elle, seulement pour causer, car elle avait un revenu trop modique pour leur donner à souper. « C’était, dit Fontenelle, la seule maison qui fût préservée de la maladie épidémique du jeu, la seule où l’on se trouvait pour se parler raisonnablement les uns les autres, avec esprit et selon l’occasion. salons littéraires Madeleine de Scudéry Consulter aussi dans le dictionnaire : salon. La plupart de ses hôtes se réunirent alors dans le fameux salon de Mme de Tencin, qui brilla jusqu’à la mort de cette dernière en 1749. Salons, cafés, journaux (Correspondance littéraire de Grimm), clubs et académies (28 fondées en province de 1715 à 1789)
Le règne de Louis XVI marque le triomphe des « salons littéraires » ou « salons de conversation ».On en compte à Paris plus de soixante. Pour Goodman, l’espace public des Lumières, du moins dans le cadre des salons, repose sur la collaboration des femmes et des philosophes. Au XVIIème siècle, se développe en France et plus particulièrement à Paris, un nouveau courant littéraire appelée" Les salons littéraires" dit aussi courant précieux .En effet ,à cette époque,des femmes trouvant la bourgeoisie grossière et dénuée de toutes distinction
Affectation dans les manières, le langage, le style. Ils pouvaient rester au souper, qui était très simple, tandis que le dîner, qui était au contraire somptueux, était le moment qu’elle recevait ses autres invités. Dix ans avant la Révolution, le « bel esprit » a plus généralement laissé place aux joutes et affrontements politiques auxquels prennent part les auteurs (Chamfort, Rivarol, La Harpe, Beaumarchais, etc.). Pendant environ 200 ans, la femme est un facteur non négligeable dans la vie sociale non seulement en France mais aussi dans toute la société Occidentale. Les dames des Roches tiennent salon à Poitiers dès le XVIe siècle, mais l’on tient aussi cercle à la cour de Catherine de Médicis ou chez les derniers Valois. Paris rayonne comme la capitale d’une Europe des Lumières : République des lettres / Encyclopédie de Diderot. Ils seront bientôt suivis par les cafés littéraires. - Vincent Laisney, aut.. - [6] (2011) Un salon au XIXe siècle (2004) Salons littéraires Thème : Salons littéraires Origine : RAMEAU Read reviews from world’s largest community for readers. Language: French: Series: Bibliothèque Brentano's: Études d'histoire et de critique littéraires: Subject: Salons Women in France. Le phénomène des salons commence à la fin du xviie siècle, dans un contexte prospère. Femmes et Salons Littéraires au XVIIIème Dès le commencement du XVIIIe siècle, on trouve le salon de la duchesse du Maine ouvert dans son château de Sceaux où elle accueillait les écrivains et les artistes mais donnait également des fêtes de nuits costumées. Dans les réunions, qui avaient lieu le samedi, on tenait des conversations galantes et raffinées. Ce groupe a pour but de promouvoir les différents salons littéraires et les festivals afin de les faire connaître au plus grand nombre. Contrairement à ce qu’a rapporté une certaine historiographie, jamais les cercles abusivement nommés salons — le mot n’apparaît qu’au XIXe siècle, entre autres sous la plume de la duchesse Laure Junot d’Abrantès —, et la sociabilité n’ont eu autant d’importance en France et en Europe qu’à la toute fin du XVIIIe siècle et dans les premières années du XIXe siècle.